1er dimanche de l’Avent ©
Abbé Jean Compazieu | 22 novembre 2009Lectures bibliques : Lire
En ce premier dimanche de l’Avent, nous voici parvenus au début d’une nouvelle année liturgique. Depuis quelques jours, dans les rues de nos villes, c’est déjà Noël. Nous pouvons admirer les guirlandes et les lumières qui entourent cette fête. Pour nous chrétiens, ces lumières nous rappellent Celui qui est la Lumière du monde, Celui qui seul peut donner son vrai sens à notre vie. Oublier cela c’est passer à côté de quelque chose d’essentiel. A l’occasion de Noël, on va manger, boire, faire la fête. Le problème c’est que beaucoup oublient Celui qui est à l’origine de ces festivités. C’est un peu comme si nous organisions un anniversaire en laissant de côté celui qui devrait y occuper la place centrale. Noël c’est Jésus qui vient. Il attend de nous que nous lui ouvrions la porte de notre cœur et de notre vie.
Les textes bibliques que nous venons d’écouter sont là précisément pour nous inviter à réagir contre notre insouciance. C’est très beau de faire la fête, mais il faut savoir pourquoi et il faut le dire au monde. Dans quelques semaines, nous fêterons la naissance du Christ. Ce Jésus qui est né il y a vingt siècles continue à venir dans notre monde d’aujourd’hui. Il veut naître en nous. Il attend de nous que nous lui donnions la première place dans notre vie et notre cœur. D’autre part, l’évangile de ce dimanche nous renvoie à la fin des temps, au retour définitif de Jésus. Aujourd’hui, il voudrait nous remettre en éveil. Il est absolument urgent de sortir de notre insouciance. Le jour J approche.
“Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans la débauche et les soucis de la vie !” Voilà une parole du Christ qui interpelle notre société de consommation. Il n’y a rien de changé sous le soleil. Remplir les caddies, faire la fête, ce n’est pas un mal. Mais nous ne devons jamais oublier que préparer Noël c’est nous disposer à accueillir Jésus qui vient. Tous nos préparatifs devraient être orientés vers ce seul but.
Dans l’évangile de ce dimanche, nous avons entendu des paroles inquiétantes. Ce retour du Christ semble associé à des catastrophes : “Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.” A première vie, il y a de quoi être effrayés. Mais ce n’est pas le but de Jésus. Lui-même nous avertit : “Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche”. Nous devons partager l’enthousiasme de Jean-Paul II quand il disait au début de son ministère : “N’ayez pas peur !” L’Evangile est une bonne nouvelle : Dieu nous aime comme un Père et rien ne saurait nous séparer de son amour.
En ce temps de l’Avent, nous demandons au Seigneur qu’il nous apprenne à l’accueillir chez nous et à demeurer avec lui. Il ne cesse de nous inviter à la vigilance. Le temps de l’Avent nous fait entendre ses appels avec encore plus d’insistance. Prions-le pour qu’il nous donne un cœur attentif. Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître quand il vient. Car c’est vrai, le Seigneur vient à nous dans les événements de nos journées et à travers les personnes que nous rencontrons. S’il vient c’est pour nous apporter la vie, la paix, l’amour. Ces cadeaux, il les offre à un monde trop souvent imprégné de violence et de mort, à un monde affolé par le fracas de la tempête et la crainte des malheurs. L’actualité nous en donne de nombreux exemples chaque semaine.
Ces paroles d’espérance, Jésus les adresse encore et toujours aux pauvres de coeur, à ceux qui pleurent, aux artisans de paix, tous ceux qui étaient cités dans l’évangile des béatitudes le jour de Toussaint. Le Christ rejoint aussi à tous ceux qui se débattent dans le péché et qui sans cesse font tout leur possible pour se relever. Ce Jésus qui a relevé tant d’hommes et de femmes malades et pécheurs nous invite à ne pas nous laisser tomber. Il est là justement et il ne nous laisse pas tomber.
“Redressez-vous et relevez la tête. Votre rédemption est proche”. Ce temps de l’Avent est un appel à entrer dans l’espérance. Le Seigneur est là au cœur de nos vies. Par l’Eucharistie qui nous rassemble, il nous partage sa vie et sa joie. Il nous donne son Esprit de Lumière et de force dans nos difficultés. Accueillons de tout notre cœur Celui qui vient nous éveiller à l’Amour qui sauve le monde.
D’après diverses sources
Merci pour cette homélie qui aide à vivre bien l’Avent et à accueillir dans la vie le Seigneur qui vient et qui nous aime.
Père Jean,
Vos homélies sont pour moi une source d’inspiration et je m’en sers beaucoup pour nourrir ma foi. Le français est facile à comprende.
Pendant la période de l’avent, nous devons nous dépouiller des encombrements pour laisser la place au petit Jésus.
Merci infiniment.
Le Père Jean dit que le Seigneur viendra à Noël POUR TOUT LE MONDE ET SURTOUT POUR LES PLUS PETITS.
Le moine J.Y. QUELLEC, dit, d’une façon admirable, où nous pourrons TROUVER JESUS :
“Jésus vient pour ceux qui gisent sur la paille, dans l’abri précaire, ouvert à tous les vents, pour la famille qui se presse dans une grande buse de ciment et pour les sans-abri qui ont le ciel pour couverture.
Il vient pour les petits qui n’ont plus de maman, pour les gamins en larmes, lâchés dans le désert, rêvant de nourriture, et pour l’enfant qui n’a plus d’images dans la tête car la famine a tari le sein de sa mère.
Il vient dans les cités où la rumeur étouffe le bruit des respirations et dans les solitudes où le coeur bat trop fort, sur les places publiques où nul n’a de visage, où personne ne vous fait l’aumône d’un sourire, et dans la cellule privée de miroir”.
Moi Christiane, je sais que le Seigneur aura un regard tout particulier pour moi malgré mes péchés. Car vous et moi, sommes des merveilles aux yeux de Dieu. Ne sommes-nous pas un peu à son image ? Et l’important est de PROGRESSER dans la vie spirituelle.
Je n’oublierai pas de penser au Seigneur à Noël, tout au long de la messe de minuit et tout le lendemain. D’ailleurs, ma maison résonnera de chants de Noël.
PORTEZ-VOUS BIEN !!
Christiane
– 1er Dimanche de l’Avent
La liturgie des messes dominicales nous fait débuter ce jour une nouvelle année (pour les initiés l’année C – répartition sur 3 ans). Elle commence par le temps de l’Avent, mot qui signifie Venue. C’est donc le 1er dimanche avec en perspective la fête de Noël avec la venue du Christ Jésus. A vivre, un temps de préparation ! … mais qui s’effectue de plusieurs manières.
Si nous sommes attentifs chez nous à la plupart des médias, préparer Noël c’est surtout songer aux cadeaux à offrir, aux enfants, aux parents, aux amis ou autres personnes. Cette offrande est souvent en lien avec des rencontres familiales, amicales, ou autres. On voit apparaître, de plus en plus nombreux, déguisés, des « pères Noël » distributeurs de cadeaux de toutes catégories, de tous prix, et mêmes gratuits.
Pour beaucoup la fête de Noël présentement s’en tient là avec des réjouissances et souvent des repas bien achalandés.
Pour nous chrétiens – et dans la vérité de l’origine – Noël est lié à la venue du Christ et ce temps de l’Avent comporte, en premier, sans obligatoirement oublier d’autres indications, un temps de préparation à cette venue du Christ en notre monde.
La 1ère lecture du prophète Jérémie, est une « promesse de bonheur » … « à la maison d’Israël et à la maison de Juda », à comprendre maintenant au monde entier, avec la naissance d’ « un Germe de justice » qui exercera « le droit et la justice », apportera délivrance et sécurité. C’est la promesse pour les juifs, du Messie.
Pour nous chrétiens elle se rapporte à Jésus déjà venu. Noël en communique l’événement de plus de 2000 ans.
Dans l’Evangile (Luc 21, 25-28 ; 34-36) c’est Jésus lui-même qui parle de sa venue, d’une autre venue, toujours la sienne mais à la fin des temps. Il rappelle, ce que la liturgie du temps précédent a notifié, avec cette venue : un temps de détresse qui atteindra l’univers entier, terre et hommes : « les puissances des cieux seront ébranlées ». Ce sera aussi la venue glorieuse du « Fils de l’homme » qu’il est, lui, Jésus. A ses disciples, avec les évènements prédits il annonce : « redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche ». C’est attendre une attitude de joie, d’espérance devant une transfiguration des cœurs. Alors il invite : « Tenez vous sur vos gardes », pas de débauches, « restez éveillez et priez » pour « échapper à tout ce qui doit arriver » pour paraître « devant le Fils de l’homme ». Rencontre espérée !
Que réclame donc cette attitude comme préparation ?
Le psaume 24 répond par un appel : « Seigneur fais moi connaître ta route » ; « montre aux pécheurs (que nous sommes) le chemin … dirige les humbles ». C’est aussi une observation : « Les voies du Seigneur sont amour et vérité ».
St Paul (2ème lecture) souhaite « une sainteté sans reproche » qui se raccroche au don du Seigneur « d’un amour de plus en plus intense et débordant », en faisant « de nouveaux progrès », suivant ses instructions.
Dans ces dispositions intérieures ayons recours à Marie et St Joseph. Pour arriver à la naissance de Jésus ils connurent les épreuves d’un long chemin, du rejet de leurs frères humains, dans des conditions de pauvreté, et en particulier pour Marie, avec l’attente de l’enfantement, d’un état qui n’était certainement pas sans souffrances.
Adviendra alors le plus beau, le merveilleux cadeau de Dieu pour l’humanité toute entière : la naissance de Jésus, fêté dimanche passé comme le « roi de l’Univers », le Sauveur du monde qui ôte les péchés. Il est l’Amour. Ouvrons nos cœurs pour recevoir ce cadeau, à transmettre le mieux et le plus possible autour de nous et surtout aux petits, aux pauvres, aux souffrants du corps et du cœur, aux grands pécheurs, à ceux et celles qui ne le connaissent pas ou bien mal. Ils sont nombreux . Amen !
1er dimanche de l’Avent – année C – 29 novembre 2009 – Evangile de Luc 21, 25…36
Bonne Année ! L’Eglise ” Avent – Garde ” du Monde
Un mois avant la société, l’Eglise entre aujourd’hui dans une nouvelle année. Ce décalage de la liturgie vis-à-vis du calendrier du monde n’est pas du tout anodin: il signifie que les chrétiens s’engagent avant les autres dans une nouvelle étape du temps. Prenons une comparaison militaire: lorsqu’une armée doit pénétrer en territoire inconnu, dans l’ignorance des intentions de l’adversaire, son commandant envoie une troupe légère en avant-garde afin de reconnaître les positions de l’ennemi, deviner sa tactique, déjouer les embuscades et ainsi assurer une route aux troupes qui vont suivre.
Ainsi l’Eglise du Christ, en commençant la période de l’AVENT, se propose comme l’ “AVENT-GARDE” de l’humanité. Elle peut remplir cette tâche non à cause des qualités de ses membres ni du génie de ses dirigeants mais parce que son Seigneur lui a confié cette mission difficile et dangereuse. Car la foi chrétienne n’est pas un refuge religieux, une habitude héréditaire mais une réponse à un appel, une obéissance à une vocation. Pourquoi devons-nous et pouvons-nous accomplir ce témoignage ? L’évangile de ce dimanche nous offre les trois piliers de notre certitude.
1. NOUS CONNAISSONS LE BUT DE L’HUMANITE ET LE SENS DU TEMPS
Où allons-nous ? Des constats alarmistes, des cris de savants se font entendre: plus d’un milliard d’hommes souffrent de la famine, le climat se réchauffe, des centaines d’espèces vivantes disparaissent….Quel est notre avenir ? A la fin de sa vie terrestre, Jésus a tenu des propos apocalyptiques, il a évoqué les catastrophes futures, les ébranlements de la nature mais il a tout de suite ajouté que ces détresses étaient le préliminaire à sa venue glorieuse. L’évangile de ce dimanche nous en rapporte un extrait:
Jésus parlait à ses disciples de sa venue: ” Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors on verra le FILS DE L’HOMME venir dans la nuée avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête car votre rédemption approche.
Nous n’avons donc pas à être des sectaires fanatiques qui brandissent la menace des catastrophes et annoncent la fin du monde en évoquant la Colère de Dieu mais des prophètes qui assurent que, à travers toutes les détresses, le CHRIST VIENT. Jésus veut nous libérer de la panique:
“Redressez-vous, dit-il, relevez la tête: votre libération approche”.
L’Avent ne nous fait marcher vers Noël que pour tourner nos regards vers la Parousie, l’avènement du Christ en gloire lorsqu’il viendra sécher nos larmes et recréer une humanité enfin libérée de ses peurs. Nous marchons non vers l’anéantissement et la désintégration mais au contraire vers l’intégration dans une communion éternelle, à la rencontre d’un Dieu qui a visage humain
Sommes-nous en attente du Sauveur ? Osons-nous proclamer notre espérance infaillible: “Christ vient” ?.
Magnifique est la première phrase de la liturgie de la Parole de ce dimanche:
Parole du Seigneur : ” Voici venir des jours où j’accomplirai ma promesse de bonheur ”
( Prophète Jérémie, chap. 33 )
2. NOUS SOMMES MIS EN GARDE
Les annonces des perspectives catastrophiques n’ont qu’un impact assez faible sur les gens.
Celui-ci se dit “après nous le déluge”, celui-là proteste de son impuissance à changer la situation. Et, en attendant une échéance problématique, la plupart se hâtent de profiter des opportunités, de jouir des facilités de vie, de se griser des plaisirs de la table, des voyages et du confort pendant qu’il en est temps.
Jésus a mis en garde ses disciples devant ces dangers de divertissement: suite de l’évangile du jour:
Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie
et que ce Jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Comme un filet, il s’abattra sur tous les hommes de la terre.
En effet, l’appréhension devant l’avenir incertain peut induire deux conduites d’évasion. Drogues, alcools ou certains médicaments semblent apaiser le stress mais on sait à quel esclavage ils réduisent leurs adeptes: au lieu d’assumer leurs responsabilités, ils “planent ” dans un monde faux. Autre fuite: vouloir satisfaire tous ses manques, fonder son existence sur la réalisation de tous ses besoins, se laisser obnubiler par les soucis d’argent, de biens, de titres, d’honneurs, de possessions.
Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez.
La vie est plus que la nourriture….Tout cela les païens le recherchent sans répit.
Cherchez plutôt le Royaume du Père et cela vous sera donné par surcroît” ( Luc 12, 22-32)
Jésus nous prévient: Gardez votre cœur indemne de ces dérives mortifères. Ne cherchez pas à oublier l’échéance qui est inéluctable. Restez légers, disponibles, offerts à un avenir qui sera Jour de grâce.
L’Evangile n’évacue pas les épreuves, il n’empêche pas les chutes, il n’épargne pas les croix mais, par un chemin resserré, par une porte étroite, il conduit à la lumière. Le peuple chrétien refuse de se conformer aux modes, de se laisser contaminer par “la fièvre acheteuse”; il adopte un style de vie différent des autres. Loin d’être retardataire et geignard, il s’élance avec sûreté sur les pas du Christ et ainsi, dans l’allégresse du détachement, il montre un chemin de survivance.
3. NOUS SOMMES ÉVEILLÉS PAR LA PRIERE.
Constituer l’avant-garde de l’humanité, s’enfoncer dans l’inconnu, demeurer fidèles au programme du Christ à travers les tentations de peur et de fuite n’est vraiment pas facile. De nous-mêmes nous restons impuissants à accomplir cette mission. Mais le Seigneur nous indique le remède (fin de l’évangile) :
Restez éveillés et priez en tout temps: ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme
Le risque demeurera toujours d’oublier notre mission, de perdre de vue l’horizon christique de notre existence, de nous laisser prendre dans les rets des occupations immédiates. La PRIERE n’est pas discours, rabâchage de formules mais d’abord EVEIL, sortie de l’assoupissement et de l’aveuglement. A l’écoute du Christ, nous redevenons conscients de notre identité, lucides sur les enjeux, méfiants vis-à-vis des tentations, intrépides dans nos décisions. La Prière nous met debout, prêts à accomplir nos tâches et, si nous tombons, elle nous relève dans la joie d’être toujours pardonnés.
****** L’ANNÉE LITURGIQUE ******
L’année liturgique est la grande école de formation du peuple chrétien: avant les livres et les conférences, elle nous fait communier aux mystères du Christ dans l’histoire. Les cours et les lectures nous donnent des connaissances: la liturgie, elle, enseigne et fait vivre ce qu’elle dit.
A nouveau nous allons parcourir l’histoire du monde: les siècles d’attente d’un Messie, sa venue cachée, ses enseignements, sa mort et sa Résurrection, le don de l’Esprit puis la série de dimanches acheminant vers le triomphe de la Toussaint et du Christ-Roi. Tel est le parcours de l’humanité que nous allons intérioriser.
C’est d’abord en nous laissant modeler par la spiritualité de l’Avent que nous deviendrons des chrétiens fidèles à leur mission: révéler aux hommes le but de leur marche et leur apprendre les chemins pour y arriver.
Je terminerai en vous présentant mes vœux, à vous tous avec lesquels j’ai la grande joie, chaque semaine, de partager la Parole de Dieu.
St. Paul ( 1 Thessal., chap. 3 = 2ème lecture du jour ) avait bien compris que l’Espérance provoque à l’amour. L’attente de la fin se réalise aujourd’hui dans la messe de la communauté:
Que le Seigneur vous donne – entre vous et à l’égard de tous les hommes –
un amour de plus en plus intense et débordant…
Qu’il vous établisse dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père,
pour le Jour où le Seigneur Jésus viendra avec tous les saints.
c’est avec joie que chaque jour j’ouvre le site pour lire et approfondir la parole de Dieu .
De la façon que vous la donnez pour moi c’est facile .
je vous remercie et prie pour l’équipe qui chaque jour donne cette Parole
Geneviève
Merci Geneviève
C’est avec joie que je retrouve vos homélies: elles m’inspirent et me donne le la pour démarrer réflexion et préparation de l’homélie (quand j’ai à la prononcer, car je ne suis qu’auxiliaire ! merci ! Union de prière
Premier dimanche de l’Avent C
Avec force, Jésus nous parle ici d’un avent qui est tout autre chose qu’une mièvre et sentimentale préparation à Noël. Il y aura des signes dans le soleil, la lune, les étoiles ! Il est question de nations affolées, de cieux ébranlés, et Luc ajoute : « Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde. »
Mais comment comprendre cette « apocalypse » de l’attente ? Le poète anglais Auden, cité dans le film « quatre mariages et un enterrement », nous y achemine quand il exprime la tristesse de la séparation d’avec la personne aimée :
« Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Mon travail, mon repos,
Mon midi, mon minuit, ma parole, mon chant;
Je pensais que l’amour durerait toujours : j’avais tort.
Je ne veux plus d’étoiles désormais; éteignez les toutes ;
Emballez la lune et décrochez le soleil,
Videz l’océan et balayez les bois;
Car rien maintenant ne vaut plus la peine. »
Lorsque l’être aimé, le conjoint, l’enfant, le frère, le parent, l’ami… fuit, disparaît, est emporté par la maladie ou par un autre amour, c’est vraiment tout à coup l’apocalypse ! C’est alors qu’une vie, qui n’en est plus une sans l’être aimé, bascule. C’est alors que le prince des ténèbres paraît avoir gagné son immonde combat. C’est alors que l’homme, même croyant, même entouré d’amis, affronte seul son cataclysme intérieur. C’est alors que tombent les étoiles et que s’éteignent les soleils. C’est la fin d’un monde, de mon monde.
Mais l’évangile d’aujourd’hui est vraiment Bonne Nouvelle, autrement il ne serait pas l’Évangile. Alors l’apocalypse qu’il décrit est aussi Bonne Nouvelle et ne peut ressembler en rien aux apocalypses grandes ou petites que se fabriquent les hommes.
Comment arriver à traverser l’épreuve ? Par la vigilance et la prière, nous répond l’évangile.
Si au sein de nos apocalypses humaines, nous n’avons pas laissé notre cœur « s’alourdir dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie», si nous avons su rester en éveil et si nous avons persévéré à croire en la vie plus forte que la mort, si nous vivons en femme et en homme debout, alors, la véritable Apocalypse devient Bonne Nouvelle. Elle fait déjà pressentir comment, au grand jour du salut, s’allumeront les astres de la nouvelle création, comment, lorsque le soleil de justice se lèvera sur les forêts refleuries, s’accomplira « la promesse de bonheur » annoncée par le Seigneur.
L’Evangile nous propose un moyen sûr pour rester en éveil : prier en tout temps. La prière n’est pas un somnifère qui nous permettrait de nous endormir pour oublier un moment nos douleurs. Elle nous permet de regarder autrement les évènements qui nous adviennent. Elle nous permet de rester unis aux autres, à Dieu, dans la lumière comme dans l’obscurité. Elle garde nos cœurs en attente, prêts au pardon et à l’amour redonné. Elle nous empêche de nous apitoyer sur nous-mêmes.
Aujourd’hui, nous rappelant la venue de Jésus un jour du temps et attendant le « jour béni de sa venue et de notre joie », célébrons sa présence au milieu de nous dans la parole et le pain eucharistiques.
Avec l’aimable autorisation de Kerit.be
le temps de l’avent m’ interpelle a faire la paix
a semer
la joie avec ceux et celles. qui sont qui dans les ténèbres.
Rev frère Bine Japhait
frères missionnaires st Alphonse Marie de Liguori .
Bon début d’année liturgique Jean,
Année où nous allons plus lire St Luc et merci pour tes homélies riches et assez fournies.
seulement, ne fallait-il pas aussi expliquer la liturgie qui change pendant le temps de l’avent?
-Pourquoi le violet, alors que l’avent est un temps de l’annonce joyeuse de la venue de l’Emmanuel, un”appel à entrer dans l’espérance”, pour reprendre tes propes termes?
-Pourquoi le Gloria saute?
Merci Michel pour cette question. Le temps de l’avent (de l’avènement) est tout entier orienté vers l’accueil de Celui qui est venu il y a 20 siècles, qui continue à venir dans notre monde et qui reviendra un jour dans la gloire.
Pourquoi le violet ? Tout simplement parce que c’est le symbole de la conversion et et de la préparation à la rencontre avec le Seigneur. Un détail : Le troisième dimanche est celui de la joie. Là ce n’est plus le violet mais le rose (pour les paroisses qui ont des ornements de cette couleur)
C’est vrai que durant les messes de l’Avent, on ne dit pas le Gloria, sauf le 8 décembre, jour de la fête de l’Immaculée Conception. Mais on chante “alléluia”. Sans que ce soit un temps triste, l’Avent exclue les grandes festivités
Il existe des sites très bien faits pour aider à comprendre le sens de cette période
http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_avent.htm
Un article : http://www.notredamedelapaix.fr/modules/news/article.php?storyid=131
Pour les enfants : http://www.avent.yvandemers.com/
Voici le mot d’accueil qui sera lu dans toutes les églises de notre paroisse :
Bonjour et bienvenue à tous. Chaque dimanche, nous avons la joie de nous retrouver et de nous accueillir ici dans cette église ou dans une autre. Aujourd’hui, nous allons manifester cet accueil en faisant un geste de paix avec ceux et celles qui sont autour de nous dans cette église…
Geste de paix…
En nous rassemblant à l’église, nous accueillons le Seigneur ou plutôt c’est lui qui nous accueille. Quand nous sommes rassemblés en son nom il est présent. Sa parole est lumière sur notre route. Aujourd’hui, il nous invite à être attentifs aux signes de sa présence dans notre vie de tous les jours. Nous attendons dans la joie le grand jour où lui-même nous accueillera dans la gloire de son Royaume.
Préparons-nous à entrer dans cette célébration en faisant appel à la miséricorde du Seigneur pour toutes les fois où nous nous sommes détournés de lui